Exposition rétrospective de Josep Maria Subirachs au Musée de Montserrat
L’Espace d’Art Pere Pruna du MDM accueille une petite exposition rétrospective avec une suite de sculptures de Josep Maria Subirachs, qui offrent une vision très représentative des plusieurs périodes de son itinéraire créatif. L’artiste barcelonais, décédé le dernier 7 avril, a été l’un des sculpteurs catalans contemporains les plus représentatifs. Il est le protagoniste d’une carrière solide avec un rayonnement international considérable.
L’exposition, ouverte jusqu’en automne, comprend un petit groupe de figures féminines qui respirent encore les influences du Noucentisme des années quarante et cinquante, et qui, peu après, débouché en un expressionisme plus vigoureux.
Nous trouvons après son choix décidé vers l’abstraction. Il entame la période des tensions de pinces et coins, l’obsession pour la géométrie intégrée dans une conception métaphysique de la réalité ; sa fascination du monde classique : sa mythologie et ses formes les plus pures, qui constituent un nouveau répertoire qui comprend la figuration de nouveau, et le jeu des volumes emboîtés dans une syntaxe pleine de citations cultivées, souvent hermétiques.
L’exposition, intitulée Subirachs sculpteur, œuvres choisies, a compté avec l’assistance de Judit Subirachs-Burgaya, fille de l'artiste.
L’oeuvre de Subirachs est assez manifeste à Montserrat. Au fil des années, l’artiste a réalisé plusieurs travails pour le Monastère bénédictin. Le premier fut la Croix de Saint Michel (1962), suivie de l’effigie de Saint Dominique de Guzman (1970), le monument à Raymond Llulle (1976), la Chapelle du Saint Sacrement de la Basilique de Sainte Marie (1977), la statue de Saint Georges (1986) et l’image de Nôtre Dame de Montserrat de 2001, située dans la section Nigra Sum du Musée de Montserrat. En 2013 Montserrat a reçu deux reliefs de 1985, que l’on peut voir au pied de la tour abbatiale du Monastère, et qui appartiennent au conjoint le plus caractéristique de son univers thématique. Ils s’intitulent Ariane et Hermès, et moyennant son histoire l’artiste raconte sa conception de l’homme.